PRENOM  NOM

« Petite citation »

LE PERSONNAGE

CARACTERE:
On ne peut pas dire que la demoiselle soit la princesse de la communication.
Meri ne parle souvent que pour répondre à une question, et ce après quelques secondes de réflexions. On lui a toujours apprit à ne jamais répondre dans la hâte, la colère ou la peur mais au contraire à toujours réfléchir pour mieux contempler les choses : ainsi, d’après sa mère, on est moins susceptible de dire une bêtise. Cet enseignement a fait d’elle une personne calme et réfléchie, peut-être même un peu trop car cette manie de prendre 5 minutes pour penser avant de dire que ce soit en fait quelqu’un de terriblement lent à répondre quand on lui pose une question . Ses interlocuteurs s’en vont souvent découragés, irrités voire les deux avant d’avoir eu une réponse satisfaisante.
Sa plus grande passion : le ciel, de jour comme de nuit. La jeune fille pourrait passer des heures à observer la forme des nuages, les nuances de bleu d’un ciel d’été ou les étoiles. En parlant d’étoile, il semblerait que son esprit aie fait de l’astre lunaire sa résidence secondaire.  Meri est une incorrigible rêveuse. La moindre image, une tache, une ombre en forme de trèfle et la voilà partie, son esprit papillonne avec délice quel que soit le contexte.
La demoiselle a un grand faible notoire : adore les animaux, et ce depuis sa plus tendre enfance. On peut même dire qu’elle s’entend mieux avec les animaux qu’avec la plupart des êtres humains. Elle possède d’ailleurs un chat depuis plusieurs années. Autant être franc, il ne s’agit pas d’un beau chat de race, noble et élégant. Il s’agit d’un énorme chat de gouttière borgne qu’elle a ramassé alors qu’elle fouillait une poubelle. Cette teigne semble n’avoir d’affection que pour sa chère maîtresse et crache sur le reste du monde. N’étant déjà pas très rassurant à l’état normal, imaginez quand il crache…
Il y a une chose en particulier que Meri ne supporte pas : c’est qu’on la prenne pour une gourde. Sa mère lui a toujours dit « si jamais au cours d’une partie de jeu, tu ne vois pas le pigeon à la table, c’est que c’est toi. Et un Sygann ne se fait jamais pigeonner, jamais. » . En matière d’arnaque elle a appris avec les meilleurs, il est déconseillé d’essayer de se jouer d’elle. De plus, elle est extrêmement méfiante. Là encore, sa mère a veillé à faire son éducation « Tout ce qui est basé sur la confiance est voué à l’échec. La confiance, c’est pour les idiots. Les Sygann ne font confiance à personne. » . Meri peut paraître amicale avec ceux qui l’entourent mais garde toujours une certaine réserve. Elle ne se confie jamais, par exemple. Si jamais on se laisse aller à lui confier un secret, elle ne le divulgue pas mais n’exclut pas de s’en servir en cas de besoin.
La demoiselle est une excellente menteuse. Dans chacun de ses mensonges, elle glisse toujours une goutte de vérité pour mieux les faire avaler. Elle utilise souvent ce talent quand quelqu’un du cirque se met à lui poser des questions sur ce qu’elle faisait avant. Elle n’a pas l’intention d’aller retrouver ses parents en cellule. Elle garde quelques tics de sa vie passée dont celui de systématiquement tricher aux cartes. Elle est incapable de jouer aux cartes sans tricher, c’en est presque pathologique. Alors elle tente d’éviter les jeux comme la peste.

PHYSIQUE Comme toutes les femmes de sa famille, Meri arbore une crinière blonde ondulée si claire qu’elle se rapproche du blanc. Elle les a toujours portés longs, hurlant à la mort dès que sa mère saisissait une: paire de ciseaux. C’est sa grande coquetterie, son petit faible. Même si elle peste lorsqu’elle doit les démêler, ou qu’ils réagissent excessivement à l’humidité, il est hors de question de les raccourcir ne serais-ce que d’un centimètre. Et gare au coiffeur amateur. En revanche, elle tient son regard changeant de son père ainsi que la forme de ses yeux légèrement en amande et ses longs cils fournit. En effet, changeants au gré de ses humeurs. La plupart du temps, ils sont bleus mais deviennent verts clairs dès qu’elle s’énerve et gris souris quand elle pleure. Ce qui rend ses humeurs faciles à décrypter quand on connait le code. Son visage est fin et son menton pointu en plus de ses pommettes hautes lui donnent un charme particulier. Ses lèvres fines et pâles et son petit nez lui donnent un côté assez enfantin, la plupart des gens l’imaginent plus jeune qu’elle n’est en réalité. Quand elle était enfant elle trouvait ça très agaçant mais à présent elle n’y prête plus vraiment attention. De petites oreilles et des sourcils moyennement épais complètent ce tableau.
Niveau carrure, la demoiselle boxe chez les mini poids plume. Elle est plutôt maigre sans pour autant être squelettique ce qui lui donne un aspect fragile, appuyé par sa voix douce et légèrement grave.  Meri mesure 1 mètre 55 et, pour compenser sa petite taille se tient toujours extrêmement droite ce qui lui donne une allure noble et fière quand elle traverse à grands pas la piste.
Tout en elle est petit : Certes, ses pieds, fins et  menus, souvent logés dans des chaussures trop grandes ou nus .Ses mains, dotées de doigts sveltes et de beaux ongles, même si elles sont légèrement abîmée par les exercices physiques… et à son grand désespoir sa poitrine ne fait pas exception.  La nature ne l’a pas dotée d’un décolleté pigeonnant, mais comme dirait sa mère, grande philosophe devant l’éternel « c’est mieux que rien du tout ».La plupart du temps elle attache ses cheveux en nattes racine, notamment pour les représentations  mais elle aime bien se contenter de faire quelques petites tresses à l’occasion pour les laisser flotter au vent. Elle porte rarement des bijoux et, en dehors de son costume de scène, porte des vêtements classiques aux couleurs pâles. Elle ne possède pas vraiment un physique remarquable et passe aisément inaperçu.La plupart des gens ne la voient que comme une rêveuse capable de mettre ses pieds derrières sa tête mais quand on la regarde attentivement on réalise qu’elle est à l’affut. Elle attend quelque chose, e(t elle suele sait quoi ou qui.
Meri possède deux signes distinctifs : une toute petite cicatrice à l’extrême droite de son arcade sourcilière droite et deux grains de beauté sur la joue gauche.

HISTOIRE DU PERSONNAGE

la famille Sygann entretenant un rapport particulier avec la vérité, Meri s’est souvent demandé si sa mère lui avait donné la bonne date et le bon lieux de naissance. Au fond,  cela a peu d’importance. A cette époque, ses parents avaient déjà  pour principe de ne pas rester au même endroit plus de deux mois d’affilée. N’oublie pas ma fille, lui avait un jour dit sa mère, ce sont les sédentaires qui se font pincer. Et les Sygann n’avaient aucune intention de se faire pincer. Pourtant, les raisons ne manquaient pas.  A cette époque, leurs activités s’étendaient déjà de l’arnaque classique (madame disait la bonne aventure) au vol à l’étalage. Bien sûr, ils ne méprisaient pas la vente d’objets volés et utilisaient leurs talents de pic Pocket dès qu’ils en avaient l’occasion. On peut dire qu’ils formaient un drôle de couple. Pendant quelques temps ils s’aimaient comme des fous avant de se disputer, se séparer pendant plusieurs mois, puis se retrouver. Cela explique peut-être pourquoi Meri est la seule enfant du couple, même si elle soupçonne son père d’avoir semé quelques enfants au cour de ses voyages.
La première fois que Meri a vu sa mère partir en coup de vent, elle avait 2 ans. Elle a réagi comme n’importe quel enfant pleuré, supplié et hurlé. Quand, 1 mois plus tard sa mère a pointé le bout de son nez, allégresse et cris de joie étaient au rendez-vous. Mais au fil des séparations dramatiques, Meri réagit de moins en moins. Au bout d’un moment, elle n’y prêtait plus attention et se contentait de rester aux côtés  du parent qui lui restait. Des deux, elle préférait légèrement sa mère dont elle admirait les talents de comédienne. Chiara n’a pas son pareil pour se maquiller et se déguiser avec trois fois rien. Avec de vieux foulards troués, un jupon trop grand et quelques frusques elle se transformait en mystérieuse voyante en connexion directe avec l’au-delà. Très vite, elle apprit à sa fille à tirer les cartes, techniques qu’elle prétendait tenir d’une gitane centenaire qui avait vu en elle un don. Probablement un mensonge…quoique, quand elle lui apprenait les conditions idéales pour effectuer un tirage, la mère de Meri devenait grave et concentrée, elle qui d’habitude était si légère. C’est grâce à elle que le talent de Meri a été détecté ; souvent elle s’amusait avec sa fille à jouer à cache-cache. Un jour, alors que la demoiselle avait à peine 7  ans, sa mère fut littéralement incapable de la retrouver. Même en retournant complètement la chambre d’hôtel, impossible de mettre la main sur sa fille. Et son mari ne l’aidait pas vraiment en marmonnant sans cesse « c’est une vraie catastrophe cette gamine, toujours en train de remuer. » Finalement, elle remarqua qu’une de leur malle était mal refermée. A l’intérieur se trouvait sa fille, les genoux coincés par-dessus les épaules. Après l’en avoir extirpée, ses parents, en bons professionnels devinèrent immédiatement comment utiliser ce talent. Dans un premier temps, ce fut l’idée de monsieur qui prima : le cambriolage. Après tout, ils ne s’étaient jamais lancés dans cette activité pourtant très lucrative…Le rôle de la gamine était de se glisser par les fenêtres que ses parents avaient forcées avant d’aller leur ouvrir la porte. Bien sûr, il fallut un apprentissage rigoureux pour inculquer à Meri les bases de la malhonnêteté. Mais elle était plutôt bonne élève. En parallèle, la famille parcourait les îles au gré des disputes conjugales. Au fur et à mesure, la demoiselle apprit à tricher aux cartes, faire les poches discrètement, mentir correctement, bref elle reçut une éducation digne de ce nom.
Elle avait 13 ans quand sa mère mit au point sa meilleure arnaque : la table vivante. Elle en eut l’idée après avoir récupéré une petite table ronde. Sous le plateau en bois, un large cylindre de la même matière creux, dans lequel après quelques contorsions sa fille pouvait se glisser. Par-dessus elle plaçait une tablette en bois sur laquelle étaient gravées des lettres. Par en dessous sa fille faisait trembler la table ou la déplaçait vers une lettre au hasard. Sa mère était extrêmement forte pour inventer des prédictions très plausibles avec des lettres impossibles. Et personne ne se doutait que la table était habitée. Ce système égalait presque les cambriolages de par son efficacité et sa rentabilité, et c’était moins dangereux. Meri ne pouvait s’empêcher de trembler, quand elle se glissait dans une maison la nuit. Pour l’instant aucun soucis, mais si un jour quelqu’un se réveillait ? On ne pouvait pas dire que sa vie lui plaisait énormément. Presque toujours sur les routes, elle rêvait d’une petite maison, d’un coin tranquille ou vivre avec de nombreux frères et sœurs. Elle n’en demandait beaucoup ? Des tas de gens rêvaient d’échapper à leur quotidien, non ? Elle aurait bien aimé avoir un quotidien, des habitudes. Mais ses rêves et ses envies n’étaient pas vraiment la priorité de ses parents.
Elle avait 16 ans quand elle rencontra pour la première fois monsieur Barnum. Ses parents s’étaient encore disputés et sa mère voulait proposer le numéro de la table au cirque. Pour se ranger ? Non, voyons ! Pour déguerpir avec la cagnotte une fois bien installée dans la troupe. Le numéro s’était bien passé et Chiara s’apprêtait à révéler l’astuce quand monsieur Barnum s’approcha de la table, souleva le couvercle et aida la jeune fille à s’en extirper. Le numéro de la mère ne l’intéressait pas, mais elle, en tant que phénomène de foire, cela pourrait être très intéressant ! La mère poussa de hauts cris en menaçant Barnum de tous les maux possibles avant de repartir sa fille sous le bras. En s’éloignant du cirque, la jeune fille ne put s’empêcher de regarder en arrière. Pour une fois, l’occasion de gagner sa vie honnêtement et sans risque c’était présentée à elle. Ne nous méprenons pas, elle n’était pas de ces âmes incroyables qui naissent avec le sens de la justice chevillé au corps mais elle voulait connaître autre chose. Pourtant, elle n’arrivait pas à quitter ces parents. Peut-être qu’au fond, même si elle ne se l’avouait pas, elle les aimait.
C’est 3 ans plus tard qu’elle se retrouva dans l’obligation de donner en vitesse une autre orientation à sa carrière. Le propriétaire d’une maison qu’elle et ses parents étaient en train de fouiller les a surpris.  Au début son père a tenté de l’assommer mais sa harpie (son épouse) s’est mise à hurler et les voisins ont déboulés. Dans la cohue elle a réussi à s’échapper en se tortillant comme une anguille. Mais pas ses parents.
Elle se retrouvait donc seule. Elle se dépêcha d’abord de quitter la ville avant de s’effondrer en larme après avoir mis une distance raisonnable entre elle et ses éventuels poursuivants. Après plusieurs heures de réflexion…elle se dit que le seul endroit au monde où elle serait tranquille …c’était le cirque. Bien sûr, ce ne fut pas facile de retrouver sa trace. Sur le chemin, elle vivota de rapines diverses et pour une fois remercia ses parents de l’avoir bien élevée. Elle mit un certain temps, mais finit par retrouver le cirque pour se proposer comme phénomène de foire. On ne lui a pas posé de questions et ça lui convenait parfaitement. Elle peut donner un coup de main aux costumes étant donné qu’elle sait coudre et accepte de tirer les cartes pour certains forains curieux. Sa seule crainte est de croiser quelqu’un qui connaisse ses parents. Mais Sygann, ce n’est pas un nom très remarquable, n’est-ce pas ? Et puis à force de déformations, la plupart des membres de la troupe pensent que son nom de famille est Sy alors…on peut dire qu’elle est à l’abri, n’est-ce pas ?