CLARISSE GRANDY

« Sois doux avec la vie et elle te le rendra. »

LE PERSONNAGE

CARACTERE:
A bien chercher on ne peut rien reprocher à la veuve du lieutenant Grandy. Une fervente royaliste comme on n’en fait plus au village. Elle porte un immense respect à la dynastie de Choiseul et suit avec assiduité la vie de ces hauts personnages de la cour. Ce n’est pas pour autant, qu’elle irait envier les dames, les courtisanes, avec lesquelles elle ne se sent aucune affinité. C’est une femme bien élevée, discrète, elle ne dit pas un mot plus haut que l’autre. Elle est courageuse. Personne ne la voit jamais se plaindre ou pleurer, alors qu’elle travaille dur et qu’elle élève seule ses deux enfants, en plus de s’occuper de ses vieux parents. C’est aussi une voisine attentionnée, dont on sait qu’elle n’hésitera pas à rendre un service, aussitôt qu’elle le pourra. C’est la même chose avec les animaux, tous les chiens et les chats alentour savent qu’ils trouveront de quoi manger à sa porte. Parce qu’aux fêtes du village, Clarisse vient toujours avec une tourte ou une tarte, tout le monde sait qu’elle fait des bons petits plats. Elle se débrouille aussi en commerce, car souvent on la voit sur le marché, qui vend ses fruits et ses flans. Ça amène un peu plus de sous pour faire les réparations dans la vieille maison qu’ils habitent. Il y a une rumeur, comme quoi elle ferait de la peinture, dans l’ancien atelier de Gaspard. Mais personne n’a vue une seule de ces mystérieuses toiles. Non vraiment la Grandy … Un vrai ange gardien pour tous les gens de l’amont, qui a toujours un sourire et un mot gentil, quand elle vous croise. On peut regretter qu’elle soit si pudique. Elle n’est pas très expansive, et ne parle pas facilement d’elle-même, quand au contraire elle vous parlera avec passion des hommes qui ont fait avancer la médecine, des rois qui ont permit la paix, ou des proches qui s’en sont allé pour l’haut de là. Ça va bientôt faire six ans que son homme est mort sur le front. Mais jamais un autre n’est venu réchauffer son lit. Pourtant ce ne sont pas les propositions qui manquent dans le périmètre. Un joli brin de fille comme elle c’est bien dommage de la voir seule comme ça. Il faut le dire ils s’aimaient le Gaspard et la Clarisse.  C’était un charmant couple à en faire pâlir toutes les vieilles biques du pâturage. Le destin a été méchant de les séparer comme ça. Bien sûr il y a des gens qui se moquent parce qu’à force de dire que la Clarisse est parfaite, ça fait des envieux. Alors ils sifflent à l’auberge. A quarante ans passés Clarisse elle va finir toute seule dans sa maison mitée. Ça ne la dérange pas. La seule chose qui la chagrine vraiment c’est que sa mère soit si fatiguée. Elle se contente fort bien de sa vie toute simple avec les deux petits.
PHYSIQUE:
Clarisse est une femme à la peau claire, mais qui est le plus souvent halée, à cause des heures passées sous le soleil insulaire. Quelques taches de soleil se dessinent aussi sur ses mains et ses bras avec le temps. Elle a des cheveux blonds mi-longs où apparaissent les premiers cheveux blancs du à son âge. Son visage est de forme ovale, avec un front petit, et des sourcils joliment dessinés. Le nez est la bouche sont petits eux aussi et créer un équilibre plutôt avenant. Les yeux eux ressemblent à deux amandes bleues qui se plissent un peu quand elle sourit. Le sourire d’ailleurs, il est souvent à ces lèvres tantôt joyeux, tendre quand il s’adresse aux enfants, et affectueux quand il est pour ses parents, timide enfin quand il est destiné aux inconnus. C’est une femme élancée, aux membres toniques et usés par le temps. Il lui arrive souvent que son dos fatigué la force à rester immobile pendant quelques heures. Mais sinon la nature lui a offert une silhouette ordinaire qui ne rebuterait pas un homme. Un cou fin, une poitrine équilibrée, des hanches rondes, des jambes galbées. La plupart du temps on la voit passer dans sa blouse de travail ou en robe raccommodé quand elle s’occupe de la ferme de ses parents. Il n’y a que pour aller faire les commissions en ville qu’elle porte une robe un peu plus sophistiquée. Le tout est toujours, noir, marrons, gris, ce qui ternis un peu son allure pourtant joviale. On devine que l’argent ne passe pas dans la garde-robe ou les produits de beauté. Cependant elle est toujours propre sur elle aux moments des rassemblements jusqu’à essayer de se faire jolie quand il faut qu’elle aille aux réunions de l’école où sont scolarisés les deux petits.
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HISTOIRE DU PERSONNAGE

Clarisse Grandy est une ambrosienne de basse extraction, qui est infermière depuis vingt ans, dans l’hôpital le plus important de Meria, l’une des îles les plus arides d’Ambros. Elle née, a grandi, et vit dans un petit village qui est sous la tutelle de la famille de Mertueil, qui leur assure sa protection depuis toujours. Le père Grandy était le laitier du village et la mère, elle était sage femme. Si cette famille n’a jamais, vécu dans l’opulence des grands noms du royaume, elle n’a jamais manqué de rien non plus. La vie fut fort simple dans cet humble foyer. Clarisse fut élevée avec pour principes fondateur, l’honnête et la bienveillance et se trouva être une enfant adorable et pleine de vie qui fit le plus grand bonheur de ses parents. Comme il en est de coutume la petite alla à l’école et quand elle montra des dispositions pour les sciences et l’anatomie on la dirigea vers des études de médecine. Ce fut une élève comme on aimerait en avoir plus souvent, ponctuelle, assidue et vive d’esprit. Elle obtient du premier coup son diplôme infirmière et trouva une place. Ses capacités lui auraient probablement permit de pousser plus avant sa formation malheureusement prolonger les études signifiait aussi quitter le foyer et cela Clarisse n’en avait pas du tout envie. D’ailleurs, même si apprendre lui aurait plut elle ne tenait pas à tout prix à être médecin et son travail lui plaisait bien assez.

C’est à l’orée de ses vingt-deux ans que Clarisse rencontra Gaspard Grandy à un bal comme il y en a tant dans les villages de la région. C’était un grand brun charpenté aux yeux verts et aux sourires ravageurs qui lui plut dés le premier regard. Gaspard était le fils d’un boulanger et d’une lavandière, du village voisin, il était sans grand avenir. Son rêve était de servir le bon roi Marc-Antoine sur le front pour qui il concevait une admiration sans borne. Ainsi s’était-il présenté au premier recruteur de l’armée royal qui se présenta à Meria. Il partit en formation dans le nord de l’île dés qu’il eu dix-neuf ans. Cela faisait qu’il n’était pas très présent sur la région où il avait croisé la jolie blonde. Ce qui n’empêcha pas les deux jeunes gens de tomber amoureux l’un de l’autre. Ils se firent la coure pendant près d’un an. Gaspard revenait au village dés qu’il le pouvait et Clarisse s’arrangeait pour aller lui rendre visite chaque week end. Ils se marièrent le 11 octobre 1986 devant le prêtre et les deux familles réunies. Ils emménagèrent dans une petite maison qui était à mi chemin entre la caserne et l’hôpital. C’est ainsi qu’ils devinrent les voisins des nobles di Fornese. De là débutèrent des jours heureux.

Clarisse accoucha d’un garçon deux ans plus tard. Thomas Grandy, appelé comme le père du soldat, fit à son tour le plus grand bonheur de ses jeunes parents. Ils vivaient aussi simplement que l’avait fait la génération précédent la leur. Clarisse continuait de faire attention aux autres. Elle fut ainsi amenée à s’occuper d’un couple de nobles âgés qui logeait non loin et dont le fils portait lui aussi le drapeau du roi. Le royaume évoluait sous leurs yeux bienveillants. Le lieutenant Grandy fit partit des premiers hommes qui débarquèrent sur le continent Amentra. Bien qu’il fût loin des siens, il faisait aussi leur fierté. Chaque permission était l’occasion de joyeuses retrouvailles. Dont l’une d’elle donna ensuite la naissance à une petite fille au printemps 1894. Ils la nommèrent Lili en l’honneur de la nouvelle reine d’Ambrosia. Cette douce vie prit un tournant beaucoup moins heureux quand ce cher Gaspard trouva la mort il y a donc six ans maintenant. Cette disparition fut aussi brutale que douloureuse pour ses proches. Personne ne comprit et personne n’accepta cette mort injuste.

Il fallut plus d’un an à sa compagne de vie pour qu’elle parvienne à cesser de le pleurer chaque nuit. Un an encore avant qu’elle accepte que ses beaux-parents touches aux affaires de leur fils. Mais la vie devait suivre son cours et c’est ce qu’elle fit. Quand la mère de Clarisse commença à s’affaiblir et que sa santé déclina au point qu’elle ne pu plus travailler, la petite famille emménagea dans la maison que sa fille avait connu enfant. Ce fut avec la mort dans l’âme que madame Grandy quitta et fini par vendre la maison de son amour passé. Cependant elle mit un point d’honneur à continuer de prendre soin du veuf Fornese et faisait la route chaque semaine pour aller le voir jusqu’à la fin. C’est d’ailleurs elle qui avait fait prévenir Ian lorsque l’état de son père était devenu critique.

Par le biais de Séraphin, le domestique des Fornese, Clarisse apprit le nouveau drame auquel fut confronté l’orphelin. La mort de la jolie Eleanor de Groënne troubla une fois encore toute la communauté. La Grandy était à un bal quand on lui annonça qu’Ian était transporté à l’hôpital pour cause de délires. N’ayant pas les compétences pour gérer les crises, elle du se contenter de prendre régulièrement des nouvelles, grâce à ses collègues. Lorsqu’il tomba dans le coma, elle s’arrangea pour aller lui rendre visite, comme elle l’avait fait avec le père. Une fois qu’il fut sur pied les deux anciens voisins ne se virent plus pendant quelques mois. Touchée par le malheur qui frappait cet homme, la veuve décida de continuer à lui amener des plats, qu’elle préparait naguère pour le patriarche de cette noble famille. Les mois passèrent ainsi. Elle ne sut jamais si l’homme appréciait ou non sa cuisine mais elle continuait.

Les enfants continuèrent de grandir et le royaume de changer. Clarisse pleura sincèrement la mort de Victor de Choiseul. Elle félicita le bourreau qui coupa les têtes des complices de l’affreux de Voisin. Toutes ces horribles histoires faisaient souvent trembler le village. Chacun y allait de ses pires hypothèses. Madame Grandy ne participait jamais à ce genre de débat. Elle préférait aller prier pour que les enfants de la reine et du nouveau roi soient en sécurité. A présent Thomas va sur sa treizième année. Il veut devenir un officier de l’armée comme son père. La petite Lili veut devenir magicienne et Ambrosia respire à nouveau depuis que l’Ombre est derrière les barreaux. Les Grandy vont enfin pouvoir préparer leur voyage jusqu’à la capitale.