Enfant, je ne parlais que très peu déjà. Préférant les regards et les gestes, bien plus expressifs selon moi. En grandissant, je n'ai pas perdu cette habitude. Je ne cultive pas de différences particulières par rapport aux autres femmes. Ainsi, je me noie dans la masse, passant presque inaperçue. Ce n'est pas pour autant que je ne suis pas séductrice. Mais toujours à bon escient. Séduire pour simplement séduire ne m’intéresse pas.
Les hommes sont si faibles devant un corps de femme de toute façon. Non, je préfère jouer les femmes fatales pour faire tomber dans mon escarcelle un homme qui me donnera bien plus que sa semence, bref, un homme duquel je dois tirer des informations pour le bien être du royaume. Certains diront de moi que je suis fragile. Mais ceux-là parlent pour ne rien dire, ils ne connaissent pas ma détermination, surtout pour accomplir une mission confiée. Bien évidemment que je souris toujours et que je parle peu - cultivant ainsi cette image de faiblesse - mais ce n'est qu'une ruse ayant pour finalité la manipulation des esprits que je croise.
Physique :
Monsieur de Voisin disait de moi que j'avais le physique de l'emploi. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai embrassé la carrière d'espionne. Ma silhouette est passe partout : 1m60 pour 50-52 kgs environ. Je n'ai pas les cheveux couleur or ou rouge sang. Non, mes cheveux d'une longueur moyenne sont châtains, tantôt clairs (l'été principalement) tantôt noirs (l'hiver). Mes yeux bleus verts constituent la seule partie de mon anatomie que les regards retiennent. Grâce à eux, j'en ai franchi des portes closes. Paraitrait qu'ils détiennent un pouvoir hypnotisant. Ce qualificatif m'a toujours fait sourire mais je dois avouer que leur teinte m'est bien utile lorsque je me retrouve dans certaines situations rocambolesques. La seule marque que mon corps porte est une marque de naissance dissimulé dans le repli d'une de mes cuisses. Je n'en dirai pas plus, je ne voudrai pas que vous donniez cette information aux ennemis de la couronne.
Histoire :
Ma venue au monde s'est faite par un beau matin d'automne, le 3 novembre 1859, sur les terres des Bourbons situées quelque part dans l'île Oregonne. Je suis restée là à regarder mes parents gérer leur domaine en douceur. Toutes les consignes étaient suivies à la lettre. Mes parents n'ont jamais usé de force, de violence pour obtenir ce qu'ils désiraient. Je pense que c'est d'eux que j'ai hérité cet art de la manipulation en douceur. Oh, je vous rassure, mes parents existent toujours. Ils ne sont plus tout jeune mais sont encore bien présents dans ce monde. Seulement, je ne vous parlerai pas d'eux ni de mes terres natales. Je ne voudrai pas trop me dévoiler voyez vous ?!
A 18 ans, comme toute jeune noble qui se respecte, j'ai pris le bateau en direction de la capitale. 3-4 mois de voyage durant lesquels j'ai étudié le fonctionnement d'un navire et écouté mes premières confessions. C'est d'ailleurs à cette époque que j'ai pris l'habitude de tout noter sur des petits cahiers qui maintenant sont dissimulés soit sur ma propre personne soit dans une malle à double fond et fermée à clef à deux niveaux. En arrivant à Ambrosia, j'avais découvert bon nombre des secrets de l'équipage et même du capitaine. Celui-ci n'était pas très joli d'ailleurs. Il se servait de son accréditation royale pour faire passer en douce sur le territoire d'Ambrosia des jeunes filles appelées à devenir des prostituées.
Ayant été dépouillée de toutes mes affaires lors de mon arrivée au palais, je n'avais plus mes carnets de route. Cependant, toutes mes notes furent lues par mon éducateur qui fut impressionné par toutes les informations que j'avais obtenues. Je ne suis pas restée dans les sous sols du palais. Je fus emmenée chez lui. Une très belle demeure avec une vue impressionnante sur la mer. Souvent, je me perdais dans cette étendue d'eau qui s'étalait à l'infini devant moi. Je rêvais d'évasion. Non pas que mon éducation ait été un passage difficile, loin de là même. Mon éducateur était doux, tendre. Il n'a jamais levé sur moi et a toujours obtenu mes faveurs dès qu'il le désirait. Souvent, il m'emmenait lors de mondanités et alors je me faisais discrète et écoutais les autres invités discuter ou murmurer. C'est drôle comme les gens ne se méfient pas dès que notre voix est en berne. Ces sorties étaient toujours enrichissantes. D'ailleurs, vu que j'avais retrouvé mes carnets, je notais tout dessus. La seule contrainte que j'avais était de les laisser à disposition de mon maître.
Les jours et les nuits défilaient rythmés par ses sorties et les quelques voyages auxquels je participais. A chaque fois, c'était le même ravissement qui me prenait. Je me suis découverte amoureuse de la mer, de la navigation. Des trésors, j'en ai vu. Tous les pays en abritent. Et puis, lors d'un voyage vers Siddhârta, en mars 1879, mon éducateur me fit part de son véritable métier. Moi qui le pensais armateur, j'étais loin de la vérité. Ainsi, je vivais depuis plus d'un an 1/2 auprès d'un espion de sa Majesté. Mes yeux s'étaient écarquillés mais pas autant que lorsqu'il me demanda de séduire un homme pour lui soutirer des informations quant aux transactions commerciales de sa famille. J'ai été tentée de refuser durant quelques secondes mais ma volonté de découvrir des secrets enfouis, des informations qui pourraient l'aider a été la plus forte.
C'est mon éducateur qui m'a alors enseigné comment séduire un homme pour le mener jusque dans mon couche. Il m'a aussi appris à interroger sans que l'autre se méfie. Cette première mission a été pour moi une révélation. L'adrénaline m'a transcendé. A partir de cet instant, j'assistais mon éducateur quand il le désirait. A ma sortie de cette étape que tout noble doit franchir, il me proposa d'intégrer le service "
espionnage" d'Ambrosia. Lorsque j'ai dit oui, j'ai vu mon père entrer dans la pièce pour m'exprimer sa fierté. Lui aussi était dans ce corps de métier là.
J'ai voyagé durant 20 ans à travers le monde pour glaner des informations sur telle ou telle personne afin de protéger la cour des de Choiseul. A la mort du roi, c'est naturellement au service de sa fille que je suis entrée. Une femme qui a failli se perdre en suivant le chemin des anciens. Une femme qui a forcé mon respect et mon estime. Je suis une femme de l'ombre, elle une femme du jour. Cette complémentarité nous a permis de déjouer quelques complots.
Et puis, il y a deux ans, j'ai du revenir sur ordre royal alors que j'étais en mission dans une contrée lointaine. C'est inquiète que je m'étais présentée devant la reine. J'ai été vite rassurée, elle m'avait fait revenir pour mes talents d'espionne. Elle se méfiait du Pape et voulait infiltrer l'ordre religieux afin de l'avoir à l’œil. Je devins donc une servante assidue de Dieu. Jouant les repenties, les âmes perdues, je fut recueillie par un groupe de fervents. J'étais de tous les offices papaux, prenant grand soin de toujours être sur son chemin, sans pour autant l'approcher. C'était à lui de venir à moi ainsi je pourrai commencer à refermer le filet autour de lui. Quand la tentation fut trop forte, il se perdit dans ma couche. Une première fois. Une seconde. Et maintenant, il n'en sort plus. D'ailleurs, il est si mignon quand il me fait la cour ou qu'il m'honore. Néanmoins, sa Sainteté reste une mission à accomplir avec efficacité et peu importe le reste.
Des évènements douloureux et heureux ont secoué Ambrosia. Je n'ai pas, pour autant, délaissé ma mission l'accomplissant corps et âmes pour le bien être de ma reine. Cependant, à l'orée de l'automne 1901, l'envie de repartir sur les mers me gagne. Le Pape semble s'être assagi en ne cherchant plus à contrarier la reine. Aussi, il faudra que je demande à la Reine si je dois poursuivre ou stopper pour retourner à mes premiers amours, l'espionnage touristique. Surtout que je n'ai pas vu mon éducateur depuis deux ans.
Vous
Nom : Catherine
Avatar : Sophie Marceau
Possibilité de prendre ce personnage en PV : Oui
Qui vous a mené à Ambrosia : Lilith
Les mots de passe ont été envoyés ? Oui