
Sujet: Re: Il était une fois Ambrosia....

Sam 21 Avr 2012 - 9:18
Ambrosia, sa naissance...
Monsieur David Clark, vous raconte...
 | A cette époque, notre monde était sujet à toutes les guerres qui soient. Mérimin était un précurseur, il ne voulait pas se battre pour des terres, il voulait donner à son peuple, nourriture, bien être et le faire évoluer vers l’esprit et pas seulement la peur. Il ne croyait pas en Dieu, il croyait en l’homme. Mais l’homme lui prouvait chaque jour qu’il n’était pas bon. Il ne s’occupait pas des autres. Et les peuples des autres terres étaient affamés, pouilleux, crasseux. Pas un jour ne passait sans qu’un choléra, une peste, une épidémie viennent ronger un territoire. Pas un jour ne passait sans que meurt une femme, un enfant, un homme. |
Tout cela parce que les hauts dirigeants, ceux qui se nommaient chefs, se guerroyaient du haut de leur tour et de leur donjon, sans vouloir rien de plus que la richesse, la domination, écraser leurs semblables pour acquérir toujours plus d’illusions. Les petites gens étaient affamés, traités comme des esclaves parce qu’ils n’avaient pas de sang bleu, parce qu’ils obéissaient à un autre et pas à eux. On avait faim, on avait soif, on se ruinait le dos et le corps à entretenir une terre qui serait du jour au lendemain théâtre d’une guerre sanglante.
Mérimin avait la meilleure des positions et les meilleurs gens autours de lui. Les de Valene, les de Bretagne, les de Sangre, les de Véritas, les de Seingalts, les del Madrela…et j’en passe. Leurs noms aujourd’hui résonnent à notre cour, ils sont de vieilles familles et sans leurs ancêtres rien n’aurait été possible. Mérimin avait une forteresse dans cette ville, des remparts imprenables et il avait déjà une flotte que l’on caractérisait d’imbattable. Ses remparts étaient légendes, ils tuaient mais n’était pas pris. On ne laissait rien passer et l’on protégeait la ville comme l’on protège son enfant.
Parce que dans cette ville, l’homme avait des chances de survivre sans mourir de la gale, sans mourir de la lèpre, sans crever parce qu’il avait faim. Les petites îles alentours fournissaient la nourriture, le bois, les métaux, tout ce dont les hommes ont besoin pour devenir un beau peuple. Mais les autres royaumes n’étaient pas d’accord, ils ne savaient rien de Mérimin, leurs espions n’apprenaient que des broutilles sans importance. Et ces imbéciles eurent l’idée de s’associer pour camper le royaume.
-« Rendez vous, ou vous serez mort d’ici le matin peut-être avant Mérimin »
C'est ce que dit de Voisin, le chef le plus belliqueux, le plus orgueilleux, le plus écœurant.
Mérimin, éclata de rire du haut de ses remparts, observant la petite embarcation venue à ses portes, un regard majestueux, impérieux, imbattable
« Faites mon ami, faites. Et que les larmes du monde ne vous couvrent jamais, car il serait malheureux qu’on vous pleure, car vous ne pleurez pour personne ! ».
Oh oui, les ambrosiens qui n’étaient pas soldat tremblaient de peur, inquiets, les grands noms étaient là, autours de Mérimin, les grands de ce monde, les véritables grands. De Valene, de Sangre, de Seingalt…tout cela. Et quand ils virent les nobles, les grands, prendre les armes pour les défendre, tous les hommes de la cité s’éveillèrent en même temps, se vêtir auprès des gardes, de chausse, de cote de maille et ils attendirent derrière leur roi comme un seul homme.
Oh, de Voisin fit attendre, longuement. Je vous rassure. Lui et ses alliés attendirent, indéfiniment. De Rossum voulait attaquer, voulait tuer. Mais non, ils attendaient, que la nuit tombe, que la lune soit haute, qu’ils soient invisibles dans les draps de la mer. Comme des chiens qui égorgent l’enfant au petit matin.
Minuit avait sonné quand on entendit, une brume au loin et que l'on vit le hollandais volant. On raconte son histoire comme un mirage qui hante les mers. Mais…le capitaine Barbe Rousse, l’ancêtre de del Vechia arrivait avec une flotte de corsaires, tous à la main de Mérimin et les chants pirates s’élevaient dans les ombres de la nuit comme un feu sauvage embrase la forêt.
« Yoho..yoho…a pirate’s life for me….we pillage, we plunder, we rifle and loot..”
La mer était devenue noire de pirates, pardon, de corsaires. Noire comme l’encre de millier de navire, et les corsaires se mêlaient à la flotte du roi. Pas un capitaine, pas un navire n’avait hissé son Jolly Roger sans l’accompagner du drapeau ambrosien. Le lion était partout, sur tous navires et les petits chefs de clans étaient tremblants. Mérimin ne les attaqua pas, il proposa que tous ceux qui voulaient viennent dîner au palais, sans armes, accompagnés de leurs héritiers.
On se demande encore pourquoi ils ont accepté. Peut-être craignaient-ils tous leurs propres morts à ce moment là.
Les Ambrosiens s'inquiétèrent de la décision de leur roi. Mais ils n’en doutèrent pas. Il avait déjà évité le sang et la mort sur eux…alors, les chefs belliqueux vinrent. Ils dînèrent, mangèrent comme des porcs, discutèrent et l’on vit servir un vin nommé Ambroisie, venu des terres de Nanstari, alliés de Mérimin. Seuls les adultes en burent, pas un héritier n’y eut droit. Mérimin et ses alliés burent comme si de rien n’était, leurs verres n’étaient pas empoisonnés….
Tous s’effondrèrent et Mérimin parla. Les héritiers furent d’accord et le monde cessa, d’être à sang. Les plus intelligents, les plus sages, devinrent alliés, quelques réticents fourmillèrent encore et puis le monde se fascina petit à petit à notre image…et les de Choiseul, ainsi que leurs alliés, veillent encore à ce que le sang ne coule pas sans raison. Non…les de Choiseul n’ont jamais aimé le sang et le redoute comme une tâche noire appelant le Kraken sur les océans….