Votre personnage
Nom: De Bretagne
Prénom: Loïc
Surnom: xXx
Age: 30 ans
Sexualité: Bisexuelle
Métier: Secrétaire de l'ambassadrice
Groupe: Les Nobles
Rang désiré: Dubito Cogito Ergo Sum
Caractère: Lorsque je pose les yeux sur ma soeur, je ne peux m'empêcher de songer que nous sommes le jour et la nuit. Elle, impétueuse, moi calme et posé. Je chéris en effet cet atout des plus précieux : mon sang-froid réputé. Je réfléchis, jauge d'abord et parle après. J'ai hérité de la droiture sans faille de mon père, de cette raideur dans les épaules marquant l'attente et le mécanisme de la réflexion. De plus, je suis patient. Le temps, l'arme la plus terrible contre nous, il est possible de la retourner à notre avantage. Mes jours ne sont motivés que par cette unique obsession. Si vous contrôlez votre temps, vous contrôlez l'ensemble même de votre existence. Je calcule, prends la peine d'utiliser le mien au meilleur escient possible. Là est ma plus belle carte. Je prends par surprise, voyez-vous : les gens ne me voient pas venir ... Pourtant, en dépit de cette qualité, je demeure tristement humain, et tristement faible. Je me laisse facilement capturer par une douceur qui m'est devenue familière. Je crois n'avoir jamais cédé à une explosion de colère ou de fureur. Je préfère la résignation, moins douloureuse. De plus, cette même résignation me sauva lors de mon éducation, ce qui me conforta dans un état d'esprit perturbant pour les uns, dérangeant pour les autres. Cela me permet de tempérer mes relations, des plus intimes aux plus officielles. Il est plus aisé de faire passer un message au creux d'une oreille qu'en forçant de la voix.
De même, je m'affirme loyal en toutes circonstances, et ce devoir moral se pose au coeur même de mes tourments. Il est aisé de me qualifier d'homme de doute.
Ma fonction auprès de mon aîné me correspond entièrement. Un pas dans l'ombre, l'autre dans la lumière de son ambition. Elle parvint à demeurer mon modèle sans que je ne cherche à l'imiter aucunement. Nos tempéraments sont bien trop éloignés pour espérer un jour nous fondre dans une même entité.
Mes tierces relations sont ambiguës. Je ne sais jamais à quel point je dois faire preuve de méfiance envers mon prochain, et me sent la plupart du temps en train d'osciller d'une jambe sur l'autre. La seule à n'avoir jamais fait naître cet embarras n'est autre qu'Hélène. Son aura de fraîcheur me dispensa définitivement de ce genre de soupçons ridicules.
Le reste du temps, je préfère rester d'humeur attentive, toujours un peu sur le qui-vive, luttant indéfiniment contre mon penchant à une tendance naïve qui ne passerait pas dans le lieu dangereux où nous nous tenons.
Ma plus grande peur concerne Morgane. J'ai peur d'elle autant que j'ai peur pour elle. Forte et fière, je crains toujours à une chute longue, qui l'offrira à une souffrance sans égale.
Physique: De taille moyenne, mon apparence me permet souvent de passer inaperçu et de me fondre au plus sombre des foules, là où le regard d'aucuns ne se tourne vers vous. Discret, je sais me déplacer en silence, n'aimant guère attirer une attention soutenue. Ma chevelure d'un brun tendre ne fait que ressortir un peu plus mes yeux d'un bleu pur, profond, symbole incontestable de mon affiliation avec Morgane. Si la plupart du temps je parais absorbé dans mes pensées, un brin ailleurs, il est récurrent de les voir pétiller d'une malice ténue, nuancée, s'accordant à mon sourire toujours un brin affectueux. Il est rare d'y voir luire la colère, mais non impossible d'y apercevoir le mépris. Sans être pour autant athlétique, je me sais robuste et endurant, aimant m'adonner tant aux activités physiques que mentales. Ainsi, on ne peut jamais me coller une étiquette de savant littéraire ou de sportif acharné. Que dire de plus, sinon que mes goûts vestimentaires passent également pour appréciables : je ne me distingue ni par une marginalité mal vue à la cour, ni par un penchant trop accru vers les modes successives.
En somme, on m'a souvent répété ma ressemblance frappante avec ma mère. Son visage est le mien. Le don de mon père releva de ma stature et de mon air de profond détachement en toutes circonstances. Dès ma plus tendre enfance, on me flattait déjà sur ce point, tandis que ma soeur ne récoltait de la part de notre mère qu'un immense panel de commentaires désobligeants, ce qui portait mon sentiment de culpabilité à mon comble. Cependant, je n'ai encore jamais eu la volonté de jouer de mon apparence. Seule Hélène pourrait faire naître en moi cet orgueil.
Histoire: Hum... pour être franc et d'un point de vue aussi objectif que possible, je me rends compte aujourd'hui de l'étrangeté du contexte... lors de ma mise au monde. J'étais l'enfant béni, chéri, adoré par une mère enfin comblée d'avoir pu satisfaire son époux, et par un père soulagé de voir sa lignée se perpétrer. On raconte qu'une grande fête fut donnée à ma naissance, et que je fus l'objet de tous les compliments, toutes les promesses d'un avenir riche et prospère. Néanmoins, la situation changea rapidement. Notre père occupé par ses fonctions, et notre mère trop absorbée par celle de " dame du monde ", incapable d'élever deux enfants, dont un en bas âge. De nourrice en nourrice, ma première confidente, ma première amie fut ma soeur Morgane. C'était la figure féminine, pas tout à fait maternelle, mais rassurante. Alors que nous n'étions que des enfants, nous étions déjà forts, nous soutenant mutuellement contre la solitude et le silence du vaste manoir familial. Ce furent de belles années, et elles eurent au moins le bénéfice de ne pas me submerger sous l'influence de mes deux parents. Nous avions acquis une sorte de liberté mentale et physique que je vénérais plus que tout. En compagnie de mon aînée, je devenais autre, je n'étais plus seul. La demeure résonnait de nos rires étouffés, de nos pas pressés courant se réfugier dans diverses cachettes. Le monde de l'enfance fut magnifique à mes yeux. Une douce période, un antan que je ne retrouverais jamais, mais que je considère à présent avec une nostalgie constante. Je ne parle que rarement de ces choses-là à Morgane, craignant qu'elle ne rabroue ces images par des moqueries plus attendries que méchantes, mais par des moqueries tout de même. La clef de ce jardin secret resta ainsi définitivement dissimulée dans ma paume.
Avec l'adolescence, vint le temps des leçons, le temps de la philosophie et des sciences. J'étais avide d'apprendre, bien plus sage et docile que ma soeur. Je buvais les paroles de mes précepteurs, muni d'une intarissable envie d'apprendre. Je posais des questions par dizaines, jamais satisfait, toujours en quête d'une vérité au-delà de ce que me contaient mes professeurs. Si les mathématiques me rebutaient, je n'avais de cesse que de me plonger dans les plus beaux textes, vénérant la poésie et les odes, développant un talent certain dans un domaine que je fis mien. C'est à mes douze ans que je décidai de dédier ma vie au monde des lettres. Cette passion me sauva, par ailleurs. Un an plus tard, Morgane partit forger son Education. Une période de cauchemar, une période où tous les fantômes qui m'avaient épargné jusque-là revinrent en force se venger et hanter mes nuits. En contrepartie, je ne me plongeais que davantage comme un forcené dans mes études, faisant la fierté de mes tuteurs, mais marqué à vie par cette barre au centre de mon front, et par le coin de mes lèvres obstinément pincé. Je connus une période de mutisme qui inquiétait mes proches, mais qui traduisait mieux que des mots la douleur de Son absence. Cette absence, cette insupportable infamie, je m'en soignais avec peine en faisant courir la plume, veillant tard et me levant tôt, échappant autant que possible à la douceur des draps et à la violence des songes.
Alors que tous redoutent l'âge de nos dix-huit ans, je le vis venir avec un bonheur qui en troubla plus d'un. Protégé de l'un des nobles de la cour, je fus un esclave modèle, un exemple de soumission et d'obéissance. Malgré la dureté d'une condition pour laquelle il est impossible de se préparer, je ne faisais au fond qu'apprendre, encore et toujours. Mon esprit s'était gorgé de théorèmes, de noms d'auteurs et de préceptes. A présent, c'était au tour de mon corps de subir les inflexions nécessaires à ma future place dans ce monde. Je m'y pliais, et n'eus jamais à la bouche une plainte, encaissant chaque journée avec une rigueur sans égale. Ce fut mon protecteur qui m'initia à la beauté des corps masculins, soulevant des envies encore inédites, dévoilant des plaisirs cachés. Peut-être adoucirent-ils ma peine et m'empêchèrent de me tourner obstinément vers le jour où je pourrais revoir Morgane selon mes désirs. Plus de trois longues années qui s'éteignirent à leur tour, me rapprochant inexorablement de mon rêve, mais faisant naître d'autres craintes, d'autres terreurs. Et si Elle m'avait oublié ? Si nos retrouvailles ne lui apporteraient guère plus qu'un sourire et une caresse sur mon épaule ?
Lorsque je fus libéré de mon office d'esclave et accepté au rang de noble, je sus que le moment de la retrouver était venu. Ce jour combla toutes mes espérances. Je mis du temps à me remettre de sa transformation physique et morale. Elle était devenue magnifique, sublime et d'une finesse d'esprit dépassant largement la mienne. Son rang ne m'étonna guère, et mon coeur se gonfle encore de fierté en songeant aux épreuves que son sale caractère lui permit pourtant de surmonter. Qui m'aurait dit que mes heures seraient rythmées par elle, alors qu'elle me faisait l'insigne honneur de me nommer à ses côtés ?
Couvert de cadeaux du destin, je me trouvais enfin apaisé. Une trêve qui ne dura pas. Plus le temps passait, plus ma soeur complotait, formentait des idées parfois inavouées, qu'elle ne me confiait parfois qu'à demi-mots. Encore aujourd'hui, j'ignore quelles sont ses véritables intentions à l'égard de nos dirigeants. Quoi qu'il en soit, je savais d'ores et déjà où se trouverait ma place : à ses côtés. Soutien, allié jusqu'à ma mort. C'est à cette époque que mon regard croisa celui d'Hélène de Valene. Elle parvint à rejeter toute ma discipline d'érudit, faisant naître en moi un alter que je ne maîtrise pas. Je ne suis plus moi lorsque je me tiens auprès d'elle. La force des choses me permit de me rapprocher d'elle, et ainsi de pouvoir discerner son attachement à notre ordre politique. Malgré ces interludes de douceur, je surveille toujours du coin de l'oeil, le sourcil vaguement froncé, l'agitation de Morgane. Plongé dans un tourbillon d'instigateurs de complot en tous genres, je crains de la voir perdre le contrôle d'elle-même. Et cependant ... tandis que je sers d'homme à tout faire pour cette dernière, me voici troublé par ma passion encore neuve pour Hélène. Trahir l'une reviendrait à décevoir l'autre. Perdu, je souhaiterais m'élever au-dessus de ces deux partis, mais cette option semble difficilement réalisable.
Les récents événements ne font qu'amplifier un malaise désormais général. De Voisin empoisonné, je me posais la même question que tout le monde à la cour : Qui ? Moi-même ne parvient plus à considérer ma soeur autrement que comme une coupable potentielle. Cette idée, je pourrais la supporter. Mais pas celle d'imaginer la Reine l'incorporant dans la liste des suspects. Le plus difficile est l'incapacité de me confier à qui que ce soit. La Cour est devenue une vraie fourmilière, aucune oreille n'est considérée comme sûre. Mon dernier rempart : demeurer calme, ce qui semble de plus en plus irréalisable. Au moins, je pouvais rester à l'écoute de toutes les rumeurs circulant de part et d'autres afin de prévenir une éventuelle catastrophe. Le mois d'août fut probablement le plus éprouvant. Malgré mon désir de prendre de la distance, il aurait été impensable de ne pas se sentir happé par l'endeuillement général de la mort de Welton. Cérémonies que je trouvais pour ma part fastidieuses, pénibles mais probablement nécessaires. J'avais beau avoir appris ce qu'était la haine, l'hypocrisie, il n'en resta pas moins que je ne supportai que péniblement le retentissement de la mort d'un homme qui, pour ma part, m'était quasiment étranger. C'était peut-être une erreur tout compte fait ... j'ai la décence d'apprécier les hommes intelligents, rusés. Ce Welton fait incontestablement partie de cette trempe-là. Le coup de sa fausse mort m'ôté toute velléité contre la comédie générale interprétée par les courtisans. En y repensant, le sourire me vient doucement aux lèvres. Un sourire à la fois admiratif et las. Las d'un jeu que je ne suis pas sûr de vouloir jouer encore longtemps.
Si tout paraît s'être tassé, je m'engage à surveiller de plus près encore les actes de Morgane, et, plus important encore : avoir une sérieuse conversation sur ce qu'elle sait, sur ce qu'elle ne devrait pas savoir, et quelles sont clairement ses ambitions. Sa survie n'est pas le seul enjeu. La mienne, et l'honneur de notre famille l'est tout autant : se compromettre nous enchaînerait à la déchéance.
Mon unique solution pour l'heure ? Carpe Diem...
Vous
Nom/surnom:
Avatar: James Mcavoy
Possibilité de prendre votre personnage en pv: Mon personnage est déjà un PV.
Qui vous a amené jusqu'à Ambrosia?: Partenariat.
Les mots de passe ont été envoyé?: A Ambrosia.