Sujet: Sally Salomon la fille du Bateau Dorttina
Dim 30 Oct 2011 - 13:56
Votre personnage
Nom: Salomon
Prénom: Sally
Surnom: Li’
Age: 18 ans - 1883 avril 13
Sexualité: Hétéro
Métier: Navigatrice, pêcheuse, marin
Groupe: Peuple
Rang désiré: L’enfant des eaux
Caractère: (5 lignes minimum)
C’est une serviable. Elle ne chouine jamais. Faut dire la vie de marin ça vous forme le caractère. Elle ne demande jamais rien. Elle partage sans broncher. Elle est plutôt intelligente comme enfant. Elle pourrait vous tenir une équipe pendant toute une traversée. Elle n’a pas peur de l’effort. Et quand elle s’énerve elle cri. Un vrai ouragan ! Elle cri très fort et elle peut pleurer aussi. On ferait tout pour que ça s’arrête. C’est un peu de notre faute. Vivre avec des hommes ce n’est pas tout les jours faciles, je crois. Ça rend peut-être brusque. Faites gaffe, elle sait se battre comme un gars. Ce n’est pas une fille gracieuse. On a bien essayé de lui apprendre à jouer de la flûte, des trucs de bonne femme, mais elle a du mal à tenir en place. C’est trop lent. Elle n’est pas très causante non plus. Elle parle quand il faut. Et elle sait très bien ce qu’elle veut … Vous avez intérêt à savoir vous défendre.
Physique: (5lignes minimum)
Sally n’est pas très grande. Elle est plutôt mince. Elle a des genoux cagneux et des petits pieds. Mais ça ne se voit pas beaucoup quand elle porte les pantalons. Je vous jure c’est un vrai garçon dans le fond. Dès qu’elle met une robe, on dirait qu’on lui fait porter un costume. Comme ça les hommes ne l’embêtent pas trop notre petite sirène. Elle a toujours eu les cheveux longs. Ses mains sont tout aussi abîmées que les nôtres et elle a toutes les petites cicatrices du métier. Son apparence fragile lui donne un petit air innocent. Ne vous y fiez pas. Elle peut vous dépouiller en trois parties de cartes. Elle tient mieux l’alcool que bon nombreux de loubards. Ses manières peuvent féminines, quand elle veut obtenir quelque chose. Mais ce n’est qu’un outil. Il n’y a que sur l’eau qu’elle est vraiment dans sa peau. Si vous la voyez sur le pont d’un bateau …
Histoire: (15 lignes minimum)
Dans la matinée du 12 août 1901
Port d'Ambrosia Capitale
L’odeur lourde du poisson traîne tout autour de lui. Il est assis sur l’une des caisses que l’on vient de décharger. C’est un vieux marin que l’océan a marqué de ses colères. Il marmonne dans sa barbe un patois bourru. Ses yeux sont délavés par les années. Il est malade.
L’un des matelots s’assoit en face de lui. C’est la pause. Ils repartent dans deux jours.
-Tu lui as donné un peu de sous ?
Le jeune homme allume une cigarette. Il répète que tout a été fait. Sally vient de quitter le port avec le quart de la paye et un bon manteau. Un gros soupir soulève les poumons fatigués du marin. Il regarde ses énormes mains déformées par le labeur.
-Elle n’est pas faite pour la terre cette petite. Tu verras ce que je dis.
L’apprenti acquiesce gentiment. Il va bientôt être midi. Il commence à avoir faim.
-Je me souviens encore du jour où sa mère est entrée dans la taverne …
Le mourant prend encore une fois cette voix de conteur. Le jeune homme se retient de soupirer. Il se prépare à écouter l’histoire de la belle Marie et de son bébé.
-C’était la période des moussons elle était toute mouillée. La première blanche qu’on voyait en Nihon. La pauvre petite n’avait que la peau sur les eaux. Et elle tenait un paquet de toutes ses forces… Le tavernier lui a donné une couverture. Elle avait l’air si terrorisée. Elle fuyait j’en aurais donné ma main au requin.
Une quinte de toux l’obligea à s’arrêter. Son acolyte essaye d’imaginer la mère de Sally. Les anciens n’en parlaient pas souvent. La fugueuse avait succombé d’une mauvaise fièvre, à peine trois jours après le départ, sur Acérien. Certains disaient qu’elle avait attendu, que son bébé soit accepté par la mer, pour partir.
-Le père était un riche faiseur de saké. Il ne voulait d’une fille métisse. Alors, on l’a gardé. Un rire laborieux. Quel idiot ! Il nous a offert un vrai marin. Elle montait dans les cordages plus vite que « Joé le vif ». Une vraie fille de la mer… À sept ans elle pouvait nous guider sur l’atlas. Sept ans …
Il revoit ces grands yeux la première fois qu’ils avaient approché la capitale. La vie grouillante l’avait envoûtée. Une peine pudique l’empêche de pleurer son départ. Sa chère Sally…
-Elle a cherché son père vers ses douze ans. Mais je ne voulais pas qu’elle le retrouve. Elle était avec nous maintenant. C’était notre fille. J’ai vu la force de la déesse Nepti* dans ses yeux. J’étais si fière de sa colère …
Quelques camarades se sont assis avec eux. Ils ne parlent pas. Le jeune matelot voit dans leurs yeux l’affection paternelle. Mais que leur avait fait cette fille bon Dieu ? Piric n’a pas eu le temps de bien la connaître. Il vient d’arriver dans l’équipage.
-Sans cette force, on l’aurait sûrement perdue pendant la tempête. Les autres acquiesçaient dans un murmure. L’hiver 97 … On aurait c’était comme si mère Nature pleurait le bon roi. Marc-Antoine était un bon roi pour nous petit… Oui, un bon roi.
Ils l’ont plus pleuré que le pleutre Victor ou le fourbe de Voisin.
-On savait tous qu’elle voulait voir la Ville. Mais je l’ai retenu. J’ai eu raison … ces nobles qui ne pensent qu’à s’entretuer. Ma petite Sally. Ils n’ont pas intérêt à lui faire de mal ces citadins ! Sinon croix de bois croix fer je les éventre.
Il tousse encore en attrapant son mouchoir. Il repense à leur dernière conversation. C’est à la naissance des enfants royaux que tout à commencé à dégénérer sur le bateau. Et voilà maintenant elle est partie … Partie. * Vient d'une religion païenne très présente chez les marins.
Vous
Nom/surnom: Bisounours
Avatar: Elisabeth Harnois
Possibilité de prendre votre personnage en pv: Oui-
Qui vous a amené jusqu'à Ambrosia?: La mer
Les mots de passe ont été envoyé?: Oui