Bien que traditionaliste et pratiquant de sa religion des sables, Amayyas est un fin stratège, capable de se dissimuler dans les pays étrangers pour se fondre dans la masse et apprendre dès lors les choses d'un autre mondes Fier, le guerrier est de nature brutale et barbare, sans une once de gout pour l'art des pourparlers. Il frappe d’abord avant de discuter.

Le fait que son meilleur ami ait rompu la promesse de mariage avec Asma le pousse à utiliser toute son intelligence et sa stratégie pour parvenir à l'enlever au sein de la capitale, sans se faire remarquer bien au contraire. Amayyas, s'il se laissait happer par les tentations d'Ambrosia, ne saurait alors que développer ses parts les plus sombres et les plus mauvaises.

Seule l’amitié appelle sa fidélité. Voilà pourquoi malgré les agissements de Hachim, l’homme a toujours l’amitié sincère et profonde du promis éconduit.

Le militaire est appelé LE GUEPARD en référence à la souplesse du félin et sa capacité à se déplacer sans faire de bruits. Comme l’animal, il est capable d’une patience infinie et d’une violence sans nom.

De grande taille (1m85), l’homme n’a aucune graisse en superflu. Avoir une bonne condition physique dans le désert est un atout indéniable, surtout lorsque l’on est appelé à diriger l’armée du clan Lahoui. Amayyas ne joue pas de son physique pourtant avantageux, ce n’est pas sa préoccupation. Aussi ne met-il pas en valeur son teint ténébreux. Brun, aux yeux marrons expressifs (parfois l’interlocuteur peut avoir l’impression de voir le feu couver dans son regard), il ne sourit pratiquement jamais.

Une vilaine cicatrice lui barre le torse, souvenir d’une rencontre avec une hyène peu avenante. Parfait homme du sable, il se pare de la djellaba facilement. Bien évidemment, en parfait stratège, il adapte sa tenue en fonction des besoins. Aussi, a-t-il investi dans une panoplie de costumes divers pour son arrivée à Ambrosia.  

Par tradition, le fils du conseiller militaire est le confident du roi, le successeur de son père. La mère de Amayyas se devait donc d’enfanter un garçon en même temps que la souveraine. Le Prophète a répondu aux prières de la femme. S’il en avait été autrement, la première épouse du Général des corps d’armées du désert aurait certainement passé de vie à trépas.

Amayyas a suivi une éducation proche de celle de son père avant lui. Dès le plus jeune âge, il a suivi un enseignement militaire fondé sur la rigueur, la dureté, la précision. A 13 ans, en compagnie de Hachim El’Bakratchi, le prince héritier, il part dans le désert. Il apprend à être l’ami fidèle, le confident. Ensemble, les deux jeunes garçons vont devenir des hommes conscients de leurs devoirs envers le clan.

N’étant pas issu de la noblesse, Amayyas ne suit pas Hachim à la capitale lorsque celui-ci y part pour faire son éducation.  Cette séparation renforce l’amitié masculine. Alors que le prince subit diverses humiliations avec son éducatrice, le futur conseiller militaire apprend sa future responsabilité. Intimement, il n’est pas en reste puisque pour lui, les femmes se prennent et se jettent. Il aime tous les plaisirs, y compris ceux e la chair. En revanche, s’il prend, il ne donne pas.

Au retour de Hachim, les deux hommes se retrouvent comme avant ou presque. En effet, Amayyas n’adhère pas aux idées progressistes de son ami. Cependant, il ne fait rien pour empêcher ce  changement qu’il désire. En revanche, là, où Amayyas grince des dents, c’est lorsqu’il apprend que la promesse faite par le Père de lui donner sa cadette en mariage est rompue. Traditionnaliste, celui que l’on surnomme le Guépard n’apprécie absolument pas cette nouvelle. Il se doit, en tant que futur conseiller militaire et confident du roi, d’avoir pour première épouse la seconde fille du Roi.

Asma, il l’a aperçu quelques fois mais ne le connait pas vraiment. A ses yeux, c’est son dû, sa propriété, et toute relation entre eux s’arrête là. Amayyas, respectueux de la parole du Prophète, n’offre aux femmes aucune liberté, aucune initiative. Sa première épouse sera la mère de ses enfants et n’aura, comme toutes ses autres épouses, aucun droit spécifique. Elle pourra simplement accéder à ses appartements quand elle exprime le désir. Ce sera la seule différence entre les femmes de son harem.

Aucune dispute avec Hachim à ce sujet et pourtant l’homme n’accepte pas la décision de son ami et futur souverain. Il ne reviendra pas sur le lien qui l’unit à l’aigle mais obtiendra ce qui lui revient. Quitte pour cela à prendre le bateau en direction de la capitale.

A son arrivée à Ambrosia, l’homme adopte le mode de vie adéquat. Troquant ses djellabas pour des costumes, il va jusqu’à délaisser son turban. Il n’accorde aucune importance à l’évasion de l’inspecteur, le dit tueur qui se fait appeler l’ombre. Sa seule préoccupation, c’est de trouver Asma et de la forcer à l’épouser si cela est nécessaire. Bien évidemment, s’il peut profiter des vices de la ville, il n’y sera pas opposé, au contraire. Cependant, là, sa priorité est de dénicher celle qui sera sienne et d’évaluer la situation. Ne connaissant personne en particulier à la capitale, l’homme va devoir se créer un réseau pour mener à bien son entreprise.