Thomas FAKELLI

« LE CHRIST NOUS SAUVERA DE TOUT »

LE PERSONNAGE

CARACTERE: Au premier abord, le prêtre est un homme beau et calme, le Christ n’était-il pas terriblement mystérieux dans son extase sur la croix et tant d’autres saints ? On lui donnerait son âme sans nul autre compromis tant il sait bien se présenter comme un être pieux et bienveillant, à l’écoute de ses brebis, de ses êtres manipulables…
Oui, le prêtre est un homme charismatique. Il tire sa force de cette belle prestance, de son regard charmant, de son sourire bienveillant et ces atouts, il sait parfaitement les doser, les manipuler pour venir à l’encontre des âmes perdues. Il charme, il manipule, il a de la patience. Une magnifique patience, et puisque celle-ci est mère de vertue, il veille à se présenter comme quelqu’un de toujours calme, toujours à l’écoute…

Mais l’homme d’église est un être sombre, observateur ? Non, attentif, minutieusement attentif, il observe, fixe, analyse, développe, il parsème son regard sur les lieux, les endroits, les gens. Sa haine pour les nobles lui tends à les choisir comme cible première, ces pauvres imbéciles mal dans leur peau alors qu’ils ont tout. Alors qu’ils ne sont rien. Et plus encore cette reine qui tient en laisse le Saint Père qui n’est plus que jouet affable de la royauté.
Son autorité peut s’avérer violente sur les membres du groupuscule, il n’hésiterait pas à frapper, malmener, torturer mentalement ses brebis, ce qu’il fait, ce qu’il aime faire même avouons-le. La folie ne régente pas cet homme, non, mais sans le savoir, le prêtre est plus noir qu’il ne veut le croire. Lui, si persuadé d’être parole de Dieu sur cette terre. La lumière en lui ? Voilà bien longtemps qu’elle a été chassée et remplacé par la noirceur, les ténèbres folles d’une société soit disant en évolution. L’ambition lui a gangréné l’âme, mais il pense son âme pure encore, vouée à Dieu, il est bon orateur, il parle, beaucoup, croit en ses paroles qu’il dicte, qu’il considère comme parole d’évangile.

Le père Thomas Fakelli est un gourou, un homme qui dirige, jouant d’une discrétion sournoise pour mener à bien son besoin, son ambition. Peut-être est-il un peu narcissique au final, son ambition, son vouloir, ses idées, son groupuscule, son besoin d’être plus, centre d’attention…

Oui,le prêtre a depuis bien longtemps chasser la lumière, sans s’en rendre compte…n’est-ce pas pire que la folie ?

PHYSIQUE:
1m87, environ 75 kgs, le Père Thomas est ce qu'on appelle un bel homme. Il apporte à son apparence un soin tout particulier afin de mieux charmer ceux et celles qu'il désire recruter pour son mouvement sectaire. Ses yeux bleus couvrent un large panel de teintes sans pour autant être le reflet de ses émotions. En parfait manipulateur, il se maîtrise en toute circonstance.

Le Père Thomas se promène toujours revêtu d'une soutane noire avec à la taille une ceinture en tissu blanche. Traditionaliste, il respecte les dogmes de son Eglise. Il n'a sur le corps aucune trace de torture ou de scarification, contrairement à ses adeptes. Il n'est coupable de rien à ses yeux puisqu'il œuvre pour redorer le blason de ses croyances.

HISTOIRE DU PERSONNAGE

Thomas Fakelly est son nom de sacerdoce. En effet, cet homme est né sous le patronyme d'Anthony Dardaillon. Dans son jeune âge, il s'est épris de Victoria de Seingalt, la fille de ses nobles voisins. Souvent, il a essayé de la charmer, de la séduire. Son adolescence n’a tourné qu’autour de cette amourette unilatérale malheureusement. A 18 ans, il prend conscience qu’elle se refusera toujours à lui, elle lui a clairement fait comprendre. Ce sentiment de rejet le pousse à embrasser la religion et à devenir prêtre. Cet homme du peuple, fier de ses origines, se consacre à Dieu au-delà des mots. En effet, il prend le chemin des missions et voyage de pays en pays pour porter la bonne parole divine.

Les années passent et l’Eglise ne reconnaît toujours pas son dévouement. Il espère en vain être nommé Evêque voire Pape. Cette frustration atteint son comble lorsqu’il s’aperçoit que le Saint Père est à la solde de Lilith de Choiseul. Or, la religion doit être un véritable contrepouvoir à la folie des hommes, elle ne peut être synonyme de jouet pour une Reine. Aussi, le Père Thomas Fakelly se retranche loin pour créer un mouvement qui, à terme, sera une pensée concurrente de la religion traditionnelle. Il veut en faire un véritable contrepouvoir au de Choiseul et à tous ces nobles qu’il déteste à cause du rejet d’une seule personne.

Pour mener à bien son projet, il a besoin d'une aisance financière et quoi de mieux que les nobles en perdition comme mises de fonds. Dans sa recherche de bienfaiteurs, il jette son dévolu, en janvier 1901, sur la marquise de Vélière, émotionnellement fragilisé par une histoire difficile et un amour complexe. Profitant de son désaccord avec David Clark sur le libertinage de celui-ci, le Père Thomas s'est rapprochée d'elle en lui offrant une oreille compatissante. D'un autre côté, il n'est pas resté qu'à l'écouter des heures durant. En effet, agissant en bon manipulateur, il a insinué en elle les notions de bien, de mal, de recueillement, d'amour de Dieu, etc. L'annonce de la maternité de la marquise n’arrangeant pas le curé, il a du oeuvrer pour se débarrasser de l'amant et l'enfant. Utilisant une boisson composée d'alchemille, de sauge et de feuille de framboisier, il a provoqué la fausse couche de Deborah lors du baptême des enfants royaux. Grâce à la complicité de Lou di Morrison, le Père Thomas a pu récupérer la de Vélière et une bonne partie de ses biens, David Clark étant encore mêlé aux affaires financières de la dame.

La marquise attendait des jumeaux et la fausse couche n'en a fait passer qu'un seul. Si bien que le Père Thomas - ayant compris la situation - a fait passé les maux de ventre pour des problèmes de santé traditionnels (avec la complicité d'un médecin) et qu'il s'est assuré que la marquise ne se rappelle absolument de rien lorsqu'il a provoqué la naissance (au 8ème mois environ) du fils (avec la même potion que pour la fausse couche au baptême des enfants de Lilith de Choiseul). Cet enfant - qui possède une tâche de naissance spécifique dans le dos - a été mis dans un orphelinat - le jour de sa naissance, le 22 novembre 1901 - sous le nom de "Augustin". Le Père Thomas s'est assuré le soutien de plante pour effacer tout souvenir de la mémoire de la Deborah.

Ayant la marquise sous sa totale emprise, Thomas bénéficie de son domaine pour pleinement se consacrer à sa communauté « Le renouveau divin » (Doctrine et Fonctionnement) qu'il mène d'une main de fer, il en est le chef impérial refusant toute contrariété.

De loin et dans le secret, le prêtre tient un œil sur Ambrosia. De ce qu’il s’est passé à la mort de Monsieur de Voisin, à aujourd’hui et la sombre affaire avec Monsieur Welton, il connait tous les rouages. Non, ce n’est pas Monsieur de Voisin qu’il a rencontré par le passé, mais Monsieur Mont-Roy. Il a reconnu en l’œillade de l’homme une volonté de blesser et de frapper un monde empli de vice et de certitude de puissance. Oui. Il connait bien Monsieur Mont-Roy. Neuf ans de cela scelle une rencontre qui aujourd’hui, fait de lui, le complice de la cruauté de l’Ombre.

Il ne devait pas se mêler de l’histoire, mais pourtant. Tenu au courant des agissements de l’ombre, la mort de la fille de Victoria fut de son inclinaison, à sa demande. Ses longues lettres à la fille de Monsieur di Morrison, cette manigance…c’est lui qui la pousse à se rapprocher de Euterpe, c’est lui qui l’invite à sortir avec elle. Rien n’est laissé au hasard, le prêtre est du même avis que Claude sur ces grands noms qui bouffent la capitale de leur vice. La reine Lilith, putain parmi les putains. Welton le grand inspecteur sans croyance, adultérin. Il pourrait citer milles noms de dépravation. De Valene, de Bretagne, de Lascelle, libertins, putains et offenseur de la religion. Des milliers !

Aujourd’hui, Thomas a décidé de se rendre en Ambrosia. L’homme n’agira pas pendant quelques temps, probablement pas, pas tant que Richard restera sous barreaux. Il se doit donc de retrouver sa brebis égaré, mais surtout de nouvelles…
C’est au matin froid d’un février glaciale, le 10, qu’il pose pied à la capitale, décidé, à conquérir le monde.